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On entend plus communément les termes de feed-back, strokes, compliments. En quoi ces pratiques impactent l’engagement ?
Mais qu’est-ce que l’harmonie ? Un système est en harmonie, lorsque ses parties sont accordées en vue d’une même finalité. C’est vrai, pour vous, vos équipes et vos organisations. Nous concernant, cet état nous procure une forme de bien-être, de vitalité qui nous permet de faire l’expérience de facilité, de créativité et d’efficacité. Ça vous tente ?
En quoi voudriez -vous que cette rentrée soit différente ? Que voulez-vous changer ?
C’est malheureusement souvent une réponse hâtive à ces questions qui nous amène à des résolutions non tenues.
Dans cet article je vous propose 3 pistes à explorer pour répondre à ces questions et vous assurer de vivre cette rentrée avec plus d’harmonie.
1 – Aligner vos résolutions (le « Comment » vous allez vous y prendre), avec le Pour-quoi (Pourquoi ? et Pour Quoi ?)
2 – Comment faire face aux situations que ne vous satisfont pas ?
3 – Prendre soin de ses besoins et de ceux des autres
1 – Aligner vos résolutions sur le Pour-quoi
Une des raisons expliquant que nos résolutions ne tiennent pas c’est souvent car elles ne sont pas alignées sur nos enjeux plus élevés, masqués par ces décisions hâtives, et qu’elles sont uniquement centrées sur le résultat souhaité. Nous nous précipitons alors sur des moyens non adaptés et finalement peu performants. C’est Vincent Lenhardt (Consultant, Coach, Formateur et Auteur de nombreux livres sur le management) qui nous propose une grille de lecture à 3 niveaux : Sens Processus Contenu
Prenons un exemple classique : « A la rentrée je veux disposer de plus de temps ! » …Il s’agit du résultat c’est à dire du « Contenu » de ce qui attendu.
Alors la première question à se poser c’est la question du « Sens »
Pourquoi ? au sens de : « Qu’est- ce que je vis ces derniers mois qui m’amène à souhaiter cela ? » « Quel problème je rencontre qui me demande plus de temps ? » ou « A quoi j’aspire dans les mois à venir qui nécessitent cela ? »
« Je termine toujours l’année trop fatigué(e) pour profiter de mes congés (de mes week-ends, de mes soirées ?) », « Je vis de la frustration (de ne pouvoir être disponible pour une activité ressourçante, pour être disponible dans certaines dimensions de ma vie ?) », « Je vais devoir développer un nouveau projet et j’ai besoin de dégager de l’espace-temps pour cela ? »
Pour Quoi ? C’est-à-dire dans quel but ? : Vivre un rythme plus écologique ? Me ressourcer ? Me former ?
C’est lorsque vos enjeux sont clairement définis que vous vous donnez le plus de chances de créer les moyens (« Processus ») les plus efficients. En effet, dégager du temps pour se former ne répondra pas aux mêmes contraintes que créer du temps pour se ressourcer. De plus être connecté(e) à ses enjeux nous procure l’énergie nécessaire à mettre en œuvre les changements et les tenir dans le temps.
2 – Comment faire face à ce qui ne nous convient pas ou plus ?
Au préalable, identifier ces situations avec quelques questions simples : Qu’est ce qui ne me convient pas ? En quoi c’est un problème ? Est-ce que c’est mon problème ?
Finalement Eckhart Tolle dans son livre « Le pouvoir du moment présent » résume assez simplement les options qui s’offrent à nous face à ces situations. Il y en a 3 :
- Quitter la situation
- Agir pour la transformer
- Accepter si vous ne pouvez ni la quitter ni la changer
Les deux premières options gagneront à être examinées à l’aide de la grille proposée précédemment Sens-Processus-Contenu.
La dernière, accepter, vous amènera à développer cette capacité qu’on appelle parfois le lâcher-prise. Il ne s’agit pas d’accepter, ni de cautionner, ce qui ne l’est pas, mais de faire face au mieux avec ce que vous ne pouvez ni quitter, ni changer. Stephan R. Covey dans son approche de la pro-activité nous propose de regarder les situations qui nous contraignent sous 3 angles : soit j’ai une influence directe, si oui alors je mets mon énergie pour agir, soit j’ai une influence partielle, si oui, je peux aussi décider d’agir, soit je n’ai dans le présent et dans mon environnement aucune influence et je choisis d’arrête de luter, de ruminer, de m’interroger, au sujet de cette situation. Se poser ces questions vous aide à lâcher ce que vous ne pouvez quitter ou transformer et dégage de l’énergie pour agir là où vous le pouvez.
3 – Prendre soin de ses besoins et de ceux de vos relations (votre équipe, vos collègues, vos proches…)
D’abord pour soi, un bon début est d’identifier régulièrement comment vous vous sentez ? Quelle émotion vous active ? Marshall Rosenberg (Psychologue, créateur de la Communication Non violente) nous disait « tout conflit est l’expression tragique d’un besoin insatisfait » dit autrement : une émotion est toujours le reflet d’un besoin non satisfait …alors remettre de l’harmonie dans sa vie et dans son environnement passe aussi par là.
« Je me sens agacé(e)…j’ai l’impression qu’on ne se rend pas compte de ce que je fais…de ce que je donne… » Peut-être avez-vous tout simplement besoin d’un peu de reconnaissance (et c’est normal ! cf mon article sur les signes de reconnaissance) Comment pourriez-vous faire évoluer les choses ? Demander un feed-back plus régulier à votre responsable ? A vos collègues ? ou apprendre à porter, sur ce que vous faites, un regard plus bienveillant et positif. Prendre soin de vos besoins vous permettra de retrouver plus d’harmonie et d’efficacité.
Prendre soin de vos relations. Vous êtes manager et vous avez à cœur de créer des conditions de travail favorables pour vos collaborateurs, ouvrez-leur un espace d’expression. Posez des questions : Comment vous allez ? Comment ça se passe pour vous ? Qu’est-ce-qui pourrait vous aider à améliorer les choses ? Vous éprouverez à la fois un certain plaisir car « prendre soin de l’autre » même si nous l’ignorons fait partie de nos besoins relationnels fondamentaux (un besoin satisfait nous amène de la joie) et puis vous poserez ainsi les fondations nécessaires à une meilleure coopération, pour ne citer qu’un des bénéfices.
En tant que manager on peut appréhender de poser ces questions surtout si on craint de ne pas pouvoir répondre à ces besoins. Mais c’est sous-estimer combien il peut déjà être résolutoire pour un collaborateur de se sentir écouté, entendu, et compris dans ce qu’il vit. Vous pouvez aussi vous aider, en posant une protection, en précisant que vous ne savez pas, si et comment vous pourrez être aidant mais que c’est important de savoir pour vous comment la personne va. Et puis à minima pour savoir si une solution peut être de votre ressort, plutôt que de faire des suppositions, le plus simple reste de poser la question.
Les derniers mois, pour toutes les raisons que l’on connaît, vous ont sans doute mis à l’épreuve, pour garder les bénéfices de vos vacances, préparer votre rentrée avec ses quelques réflexions vous permettra peut-être d’envisager les choses autrement et plus harmonieusement.